La langue kabyle enseignée en Chine
Par Amar Benhamouche
-15 décembre 2020
Nul n’est n’est prophète en son pays. En Chine, Bellal Theleli, enseignante chercheuse en Lettres et langue amazighes, est sollicitée par l’université de Hebei pour donner des cours à distance de tamazight à des étudiants chinois.
« Une annonce a été publiée sur un réseau social par les responsables de l’université d’Hubei pour recruter un enseignant de tamazight mais aucun candidat ne s’est manifesté. J’ai alors postulé et immédiatement on m’a donné le poste » a déclaré l’enseignante, constatée par nos soins. Le système éducatif chinois est particulier. Il est ouvert à l’enseignement de toute les langues.
« L’idée d’enseigner tamazight dans cette université émane de certaines résidentes kabyles en Chine qui ont proposé d’ajouter la langue amazighe au paenl de langues enseignées » a expliqué notre interlocutrice.
Il convient de mentionner que cette initiative ne se déroule pas sans difficultés.
« C’était dur au début pour des causes de communication. Mais avec le temps je m’y suis adaptée » se félicite Bellal Teleli.
Alors que des voix en Algérie s’élèvent contre la généralisation de la langue amazighe, une université chinoise l’enseigne s’engage à l’enseigner. Il faut rappeler que la langue amazighe, en particulier le kabyle, connaît ces dernières années un essor considérable et une production prolifique qui présagent un avenir prometteur pour cette langue, longtemps figée dans l’oralité et en proie aux tergiversations officielles.
Amar BENHAMOUCHE
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